LE RÉVISIONNISME A TRAVERS LE MONDE (3)
France
On se souvient que, le 18 juillet, la section disciplinaire
du conseil d'administration de l'Université Lyon III avait décidé d'interdire
à B. Notin toute fonction d'enseignement et de recherche pendant un an et de le
priver de la moitié de son traitement pendant cette période.
L'intéressé a fait appel de cette décision auprès du CNESER (Conseil
national de l'enseignement supérieur et de la recherche) dont la commission
d'instruction rendra son jugement le 11 janvier 1991. Si le ministre L. Jospin
contresignait un jugement de condamnation, B. Notin pourrait encore exercer un
recours auprès du Conseil d'État.
B. Notin aurait dû reprendre son activité d'enseignement à la rentrée de
1990 puisque l'appel est suspensif. Mais les menaces ont été les plus fortes.
L'UEJF (Union des étudiants juifs de France) s'oppose à la reprise des cours,
ainsi que le Dr Marc Aron, président du comité de liaison des institutions et
des organisations juives de Lyon, l'association d'étudiants en histoire de Lyon
III «Marc Bloch» et l'association des professeurs d'histoire «René Cassin».
Jacques Bonnet, vice-président de Lyon III, a fait savoir à l'UEJF qu'il
souhaitait que B. Notin n'enseigne pas cette année «et même plus du tout».
Au cas où, malgré tout, ce dernier reprendrait son enseignement, Jacques
Bonnet s'engage à «faire quelques troubles dans [les cours de B. Notin] avec
quelques étudiants». L'ancienne déportée raciale Simone Lagrange, témoin au
procès Barbie, a assuré Jacques Bonnet qu'elle viendrait au besoin lui prêter
main forte (Le Progrès [de Lyon], 5 nov., p. 9). Serge Klarsfeld sera
probablement nommé professeur d'histoire à l'Université Lyon III ; un poste ad
hoc serait créé par L. Jospin (Minute, 5 déc., p. 14-15 ; La
lettre de Magazine-Hebdo, 14 déc., p. 4).
La situation de B. Notin et de sa famille est difficile (marié, salaire unique,
cinq très jeunes enfants). A cause des menaces, il a fallu momentanément
disperser les enfants. B. Notin s'est fait exclure d'un club sportif de la
ville. Mme Notin a vu sa banque résilier son compte. Cet été, elle a pu
sauver de justesse leur chien qu'on lardait de coups de couteau ; un mois et
demi plus tard, elle a retrouvé leur chat tué à coups de couteau. Deux livres
sont attendus sur l'affaire Notin : l'un de l'intéressé et l'autre de son
avocat, Me Gilbert Collard, chassé du MRAP pour avoir pris la défense du
maître de conférences.
Sur la monition adressée aux bibliothèques de France par l'Institut de
sciences mathématiques et économiques appliquées de Paris et les Presses
universitaires de Grenoble en vue d'obtenir que les treize pages de l'article de
B. Notin soient arrachées des exemplaires de la revue Économies et
Sociétés, on se reportera, ci-dessus, à la page 206.
Il circule actuellement dans les milieux universitaires un «manifeste pour les
libertés universitaires» diffusé par Bernard Lugan, maître de conférences
en histoire à l'Université Lyon III.
Pierre Guillaume a ouvert une librairie vendant des ouvrages
révisionnistes au 12 de la rue d'Ulm à Paris. Certains éléments de l'ENS
(École normale supérieure) sont en effervescence. Le journal de l'ENS a
appelé à une conférence sur le sujet, donnée par Jacques Le Goff, François
Bédarida et Laurent Schwartz (Le Bocal, 21 nov., p. 1). La conférence
s'est tenue le 29 novembre. Le 13 décembre, une manifestation hostile a
rassemblé une cinquantaine de personnes devant la librairie. Les provocations
se multiplient. Georges Nicod, responsable de la LICRA (Ligue internationale
contre le racisme et l'antisémitisme) dirigée par Jean Pierre-Bloch, a
déclaré : «Nous allons nous arranger pour provoquer des incidents pour que
cette librairie soit fermée. Il y a une loi qui prévoit que, quand il y a
trouble sur la voie publique, on peut supprimer la cause du trouble» (réunion
d'information à Vichy, 13 décembre). Des groupes parcourent systématiquement
toutes les habitations et tous les commerces du quartier où vit et exerce P.
Guillaume pour alerter la population contre l'existence de sa librairie.
Le 31 octobre, la cour d'appel de Paris a rendu contre P. Guillaume un arrêt
fondé rétroactivement sur la loi Fabius-Gayssot du 13 juillet (voy.,
ci-dessus, p. 33-43).
Le 8 novembre, le tribunal administratif de Caen a rendu un jugement donnant satisfaction à Vincent Reynouard. Il y a eu excès de pouvoir de la part de Jean-Charles Viénot, directeur de l'ISMEA (Institut des sciences de la matière et du rayonnement) de Caen qui, le 2 juillet, avait prononcé l'exclusion temporaire de l'étudiant en raison d'une distribution de tracts révisionnistes en dehors de l'institut. V. Reynouard a été réintégré mais, par mesure de représailles, J.C. Viénot lui a interdit l'entrée dans certains laboratoires pour cause de «présence d'étrangers dans ces derniers». L'étudiant n'a donc pas le droit de choisir librement un stage ; il s'en est vu imposer un dans un laboratoire dépourvu d' «étrangers».
J.C. Rivière, professeur à l'Université de Nantes, président du jury de «la thèse de Nantes» (thèse d'Henri Roques sur les «confessions» de Gerstein) était accusé de complicité de faux en écritures publiques. Le juge d'instruction vient d'ordonner un non-lieu dont la motivation est accablante pour les accusateurs (voy., ci-dessus, p. 204-205).
Le Choc du Mois (25, rue J.J. Rousseau, 75001 Paris) et Robert Faurisson ont reçu, pour une seule et même interview publiée dans Le Choc du Mois de septembre (p. 9-11), deux citations directes devant le tribunal correctionnel de Paris (XVIIe chambre). L'une, émanant de la LICRA et de Jean Pierre-Bloch, constitue une plainte pour «diffamation raciale» ; l'autre, provenant de l'Amicale des déportés du camp de Buna-Monowitz représentée par son président Georges Wellers, s'appuie sur la récente loi punissant la «contestation des crimes contre l'humanité». Dans cette interview, le professeur déclare : «Je ne chercherai pas à tourner la nouvelle loi ; je lui ferai front.». Comme à chaque fois, le substitut Marc Domingo se joint à MM. Pierre-Bloch et Wellers et porte plainte aux deux motifs.
De nombreuses autres actions judiciaires se sont achevées
par la condamnation de révisionnistes ou sont en cours.
Pascal Chipot, 24 ans, a été condamné par le tribunal correctionnel d'Épinal
à trois mois de prison avec sursis pour des inscriptions comme «Les chambres
à gaz, c'est du bidon. Faurisson a raison» (Jour J, La Lettre
télégraphique juive, 9 juillet).
Pierre Sidos vient d'être condamné par le juge Grellier et ses assesseurs à
payer un total de 84 000 F essentiellement pour quelques lignes de caractère
révisionniste (20 décembre).
Par ailleurs, la répression s'accentue considérablement, du fait de Pierre Joxe et de Sarra Ouaknine, contre toutes les publications qui ouvrent tant soit peu leurs colonnes aux thèses révisionnistes. S. Ouaknine, fille de rabbin, 29 ans, commissaire de police nommée chargée de mission pour la lutte contre le racisme et l'antisémitisme, est attachée à la «Direction des libertés publiques» [sic] du ministère de l'Intérieur. Elle se déclare heureuse de sa mission et s'estime modérée (Civic, journal du ministère de l'Intérieur, mai 1990, p. 12 ; interview de P. Joxe, Le Débat, sept.-oct. 1990, p. 13). Les arrêtés pris par P. Joxe contre les publications révisionnistes sont présentés comme des initiatives prises «depuis la profanation du cimetière de Carpentras» (Jour J, La Lettre télégraphique juive, 5 juillet).
La Nouvelle droite se déclare contre le révisionnisme
tandis que des publications anarchistes se déclarent pour. «Négationniste, la
Nouvelle Droite ne l'a jamais été et moins que jamais n'entend le devenir.
Dans l'actuelle polémique sur l'existence des chambres à gaz, il convient
d'affirmer clairement que le GRECE ne soutiendra pas les [négationnistes]
(Georges Charbonneau, «Du révisionnisme», Le Lien [bulletin de liaison
des membres du GRECE], été 1990, p. 4). L'Anarchie publie un article de
notre collaborateur Claude Courouve, «Remarques sur la question des chambres à
gaz» (Alliance ouvrière anarchiste, 44, rue du Pavillon, 72100 Le Mans,
septembre, p. 3-4). D'autres publications anarchistes sont aussi favorables au
révisionnisme (voy. Robert Dun, «Vous avez dit révisionnisme ?», L'Homme
libre, antidaté de janv. 1991, p. II-III, BP 205, 42005 St-Étienne Cedex
1).
Alfred Grosser tient les révisionnistes pour des défenseurs du «mensonge»,
pour des «négateurs» soutenant la thèse qu'Auschwitz était un «lieu
hospitalier» [sic]. La loi du 13 juillet n'est pas une bonne réponse
mais elle peut être utilisée avec modération car il faut sanctionner le
mensonge : «Espérons qu'elle n'entrera pas dans l'arsenal habituel des
tribunaux». Il semble que, si c'était le cas, le caractère exorbitant de
cette loi serait, pour A. Grosser, trop voyant.
Jean Kahn, président du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de
France) estime qu'il faut créer «des chaires universitaires consacrées à la
lutte contre les historiens révisionnistes ou négationnistes» («Luttons
contre l'oubli ! / Les organisations juives sont préoccupées», Le Figaro,
5 oct., p. 3).
«Contre le négationnisme /Mobilisation générale au Centre de documentation
juive contemporaine». Les révisionnistes doivent savoir qu'ils auront à
affronter en particulier Éric de Rotschild (Jour J, La Lettre
télégraphique juive, 5 juillet).
Lors d'une cérémonie à Izieu (Ain), Serge Klarsfeld a invité les étudiants
juifs à ne pas se contenter d'être des gardiens passifs de la mémoire juive
mais à «passer aux actes» : «dans votre vie de juif, passez aux actes pour
défendre la mémoire, pour défendre l'État juif» (Le Progrès [de
Lyon], 2 nov., p. 6). On se souvient que Serge et Beate Klarsfeld ont trouvé
«normale» la tentative d'assassinat du professeur Faurisson du 16 septembre
1989.
S. Klarsfeld estime que le livre d'Arno Mayer sur La «Solution finale» dans
l'histoire (La Découverte, 1990) préfacé par P. Vidal-Naquet est du
«délire» (Radio J, 31 oct., 20 h 40). A.G. Slama écrit : «Jusqu'à
présent, le révisionnisme avait été surtout le fait d'esprits troublés,
d'universitaires du dernier rayon ou de fascistes non repentis qui niaient la
réalité de l'Holocauste […]. Quel gâchis ! Ce livre constitue le coup le
moins attendu porté aux recherches couronnées par la somme de Raul Hilberg (La
Destruction des juifs d'Europe, Fayard, 1988)» («Arno Mayer ou les dangers
de la révision de l'histoire», Le Figaro, 22 nov., p. 16).
A l'heure où A. Mayer a le courage de réviser le dogme des chambres à gaz,
Henri Amouroux annonce aux enfants de France que les chambres à gaz ont
existé. Jusqu'à présent, il refusait de se prononcer sur le sujet dans
l'attente des conclusions d'une «commission internationale, et surtout pas
nationale» d'experts en la matière ; il ajoutait qu'il ne lisait pas
l'allemand et ne comprenait rien à la chimie ni à la mécanique. Dans De
Gaulle raconté aux enfants (Perrin, août 1990), au chapitre intitulé
«Des petits enfants comme vous», il commente une photographie d'enfants juifs
«transportés dans des camps de concentration où ils étaient tués très
vite» ; ailleurs, il parle de juifs «gazés ou tués à leur arrivée dans les
camps» (p. 57-58). Dans son avant-propos, il déclare : «J'ai écrit ce livre
sur Charles de Gaulle en songeant à mes huit petits-enfants mais aussi à vous
enfants de France, qui avez, comme eux, entre douze et dix-sept ans […] ; je
me suis efforcé d'être historiquement honnête». Est-il honnête de porter
contre un pays voisin une terrible accusation dont on sait qu'on n'est pas en
mesure de la prouver ? Un septuagénaire peut-il courir le risque d'empoisonner
l'esprit de jeunes enfants ? De quel œil les petits Français, lecteurs d'H.
Amouroux, regarderont-ils les petits Allemands ?
La romancière Régine Deforges, qui a beaucoup dénoncé la censure quand elle
en était la victime, est en faveur d'une censure des écrits révisionnistes
mais «après coup», et par les tribunaux («La 6e dimension», émission du 23
nov. consacrée à la censure, TV 6, 23 h 15).
Le 24 novembre, une quarantaine de manifestants avec, à leur tête, des
personnalités juives se sont introduites dans la propriété d'André Delachaux
à Grez-sur-Loing (Seine-et-Marne) pour protester contre le caractère et
l'activité révisionnistes de Radio-Renaissance (B.P. 1, 77780 Bourron-Marlotte)
: «Nous sommes venus cette fois pacifiquement ; c'est un avertissement ; la
prochaine fois, ce ne sera pas pareil» (voy. La Nouvelle République de
Seine-et-Marne, 26 nov., p. 3 ; Rivarol [9, passage des Marais, 75010
Paris], 7 déc., p. 9).
La revue Historiens et géographes dénonce en R. Faurisson un
falsificateur (oct.-nov. 1990, p. 260).
Le Patriote Résistant, organe de la FNDIRP (Fédération nationale des
déportés et internés résistants et patriotes) proteste contre la révision
de Buchenwald et de Sachsenhausen (on y rappelle maintenant que ces camps ont
servi, bien au-delà de 1945, à interner dans des conditions mortelles
d'anciens nationaux-socialistes et autres opposants du régime communiste) et
exprime sa réprobation, avec une autre association d'anciens déportés, devant
la révision par le gouvernement des pensions versées aux anciens déportés ;
sauf exception, il ne sera plus possible de percevoir plus de 350 000 F par an,
c.-à-d. environ 30 000 F par mois (nov., p. 3, 4, 5 ; déc., p. 4, 9, 10 ; voy.,
pour mémoire, «M. Plantin [ministre] confirme "la révision des pensions
exagérées qui constituent des abus"», Le Monde, 6 juin 1979, p.
20 et «Aux anciens combattants la patrie très reconnaissante», Libération,
11 nov. 1982, p. 6-7, où était signalé le cas d'une ancienne déportée
grabataire, percevant alors 60 000 F par mois). Cet argent provient surtout des
«réparations» allemandes.
La révision de l'affaire de Carpentras se confirme, en même temps que le
silence obstiné de Pierre Joxe, ministre de l'Intérieur, sur le sujet. Voy. :
Paul Yonnet, «La machine Carpentras / Histoire et sociologie d'un syndrome
d'épuration», Le Débat, sept.-oct., p. 18-34 ; Jean-Marie Domenach,
«Silence sur Carpentras», Le Monde, 31 oct., p. 2 ; Jean Bothorel,
«Machineries infernales», Le Figaro, 4 déc., p. 2 ; «L'Exhumation de
Carpentras», Le Choc du Mois, décembre, p. 20-21). P. Joxe ne cache pas
que les mesures de police prises contre le révisionnisme le sont à la suite de
l'affaire de Carpentras, une «machinerie» qui a permis de neutraliser toute
opposition véritable à la loi du 13 juillet 1990 et à intimider les
parlementaires qui, après le vote de la loi, auraient voulu en appeler au
Conseil constitutionnel.
A L'ÉTRANGER
Allemagne
Il est probable qu'il n'existe plus d'Allemands pour ignorer ce qu'est le révisionnisme. Le désarroi des tribunaux allemands persiste. Les condamnations judiciaires se font plus hésitantes. La tendance générale semble être d'autoriser maintenant la contestation de l'existence des chambres à gaz et l'apologie du Rapport Leuchter à la condition de n'ajouter aucun commentaire qui pourrait paraître offensant, ne fût-ce que par un mot. On se reportera notamment aux procès suivants :
Wilfrid Bluschke, à Traunstein, condamné le 11 juillet ;
Fritjof Oswald Pohl, à Munich, condamné le 28 septembre (capitaine de corvette, l'accusé a démis de la Marine et privé de pension ; en présence de subordonnés, il avait émis des doutes sur la version présente de l' «Holocauste») ;
Peter Jentschura, à Münster, condamné le 20 novembre ;
Karl Theodor Förster, à Moosbach, condamné le 23 novembre ;
Ernst Günter Kögel, à Remscheid, acquitté le 1er mars ; en appel à Wuppertal, condamné le 28 novembre ;
Ekkehard Franke-Griksch, à Leonberg, condamné le 4 octobre ;
Gerd Honsik (Autrichien), à Munich, condamné le 5 décembre ;
Karl Philipp, à Remscheid, condamné le 13 décembre.
D'autres procès s'annoncent. Les révisionnistes allemands
procèdent à une recension de toutes ces décisions de justice sans oublier les
noms des magistrats à qui il sera intéressant de rappeler un jour leurs dénis
de justice, quelle que soit aujourd'hui leur hésitation à porter condamnation
(la même recension sera faite pour la France).
Karl Philipp mène une action efficace en faveur du révisionnisme ainsi que la
revue d'E. Franke-Griksch, Code (Verlag Diagnosen, Untere Burghalde 51,
D-7250 Leonberg).
K. Philipp signale que la Brockhaus Enzyklopädie en 24 volumes, 19e
édition, 1990, continue d'affirmer dans l'article «Gaskammer» l'existence des
chambres à gaz hitlériennes mais, dans son article «Juden» (Juifs), où il
est question de «génocide» et de «camps d'extermination», cet équivalent
de notre Grand Larousse encyclopédique supprime toute mention de gazage
(à comparer avec l'édition de 1970).
La «Bunte Liste Freiburg», association athée, assure le professeur Faurisson,
membre, en France, de l'Union des athées, de son soutien dans le cadre de la
défense de la liberté d'expression contre la persécution dont il est l'objet
: «La loi du 13 juillet [1990] est certainement une infraction à la
Constitution française où le droit à la libre expression est garanti».
La «Fondation Auschwitz» (Maurice Goldstein) s'associe aux organisations
juives qui demandent que le parlement allemand «décide d'inscrire dans la
nouvelle Constitution allemande une référence à Auschwitz, symbole des crimes
nazis» (Le Soir [de Bruxelles], 13 déc., p. 18).
Joseph Ginsburg est mort. Sous le nom de Joseph G. Burg, ce juif mosaïque,
originaire de Czernowitz (Roumanie), avait signé de nombreux ouvrages
révisionnistes dont Schuld und Schicksal (Culpabilité et destin) et Majdanek
in alle Ewigkeit ? (Majdanek pour l'éternité ?). Il disait avoir, en
compagnie d'Ilya Ehrenburg, visité dès la fin de la guerre les camps
d'Auschwitz et de Majdanek et y avoir constaté l'absence de toute chambre à
gaz homicide. En 1975, allant porter des fleurs sur la tombe de sa femme, il
avait été violemment agressé par un groupe de jeunes sionistes. En raison de
ses opinions, on n'a pas permis qu'il fût enterré, dans «le carré juif»,
aux côtés de sa femme. Ses cendres ont été déposées le 19 juillet au
nouveau cimetière sud de Munich.
F.O. Miksche vient de publier Das Ende der Gegenwart (La Fin du
présent). L'ouvrage connaît un tel succès que la première édition en a
été rapidement épuisée ; la seconde édition est actuellement sous presse.
D'après Deutsche Wochenzeitung (2 nov., p. 3, 10), l'auteur aurait
écrit : «Le nombre des victimes juives [de la seconde guerre mondiale] peut se
situer entre un million et un million et demi.» F.O. Miksche était citoyen
tchécoslovaque en 1939 et élève à l'École d'application d'artillerie à
Fontainebleau. Il joignit le Général De Gaulle et appartint à son état-major
particulier.
Une députée socialiste, Herta Däubler-Gmelin, demande au ministre de la
justice de se prononcer sur le Rapport Leuchter. Le ministre refuse de répondre
(Allg. Jüdische Wochenzeitung, 4 oct., p. 12). Dans deux réponses à un
particulier le ministère avait déclaré que ce rapport constituait une
«enquête scientifique» (R.H.R., n° 2, p. 185).
Australie
La plainte déposée en justice par le New South Wales Jewish Board of Deputies contre Your Rights (1990), publication dirigée par John Bennett, président de l'Australian Civil Liberties Union, n'a toujours pas eu d'autre suite que d'accroître la publicité de cette revue auprès de tous les médias. Une campagne de presse se développe contre l'Américain Fred Leuchter, auteur du fameux rapport sur l'inexistence des chambres à gaz homicides d'Auschwitz, de Birkenau et de Majdanek (The Sunday Age, The Herald Sun, News Weekly). J. Bennett s'apprête à publier Your Rights (1991) où il persistera à exposer et à défendre les vues révisionnistes.
Autriche
Le révisionniste Gerd Honsik est en train de récolter le
fruit de son obstination. Il a réduit à quia le ministre de la Justice
autrichien qui, en 1986, avait commis l'imprudence de vouloir prouver
l'existence des prétendues chambres à gaz hitlériennes. Sur requête de
l'avocat général de Vienne, deux expertises avaient été demandées, d'une
part, à un chargé de cours à l'Institut de médecine légale de l'université
de Vienne et, d'autre part, à un professeur de l'Institut d'histoire
contemporaine de la même université. Chacun était chargé, dans son domaine
propre, de prouver l'existence de ces chambres à gaz. Trois ans et demi plus
tard, les deux universitaires (Dr. J. Missliewitz et Professeur Gerhard
Jagschitz) se révélaient incapables de déposer leurs rapports d'expertises
malgré les rappels à l'ordre du ministère. Du coup, le ministère décidait
de déclarer «notoire» (offenkundig) l'existence des chambres à gaz.
L'avocat de G. Honsik, le Dr. Herbert Schaller, note qu'on ne saurait tenir pour
une «réalité historique» un fait à l'appui duquel on n'est pas en mesure de
produire un élément de preuve «ici et maintenant» (Halt, oct.-nov.,
p. 4).
La «chambre à gaz» de Mauthausen (en fait une douche, voy. R.H.R., n°
1, p. 80-82) devient un abcès de fixation dont les autorités gouvernementales
et les responsables du camp parviennent de moins en moins à se libérer. Les
écoliers autrichiens commencent à se poser des questions. Le 10 octobre, un
groupe de cent professeurs français s'est rendu sur les lieux en visite
organisée. A en juger par le compte rendu du Patriote Résistant (nov.,
p. 8-9), la chambre à gaz de Mauthausen ne paraît pas avoir convaincu ; dans
un contexte des plus vagues et sans aucune photographie de «l'arme du crime»,
le long article comporte une seule fois l'expression de «chambre à gaz».
Belgique
Le procès d'Olivier Mathieu est fixé au 16 janvier devant la 57e chambre correctionnelle du tribunal de Bruxelles (Mme Hauzeur). Le professeur Faurisson est cité comme témoin. O. Mathieu et le Cercle des études révisionnistes persistent, malgré les campagnes de presse, à développer une intense activité. Des groupes samizdat multiplient leurs initiatives en faveur du révisionnisme. L'affaire Adrien Delcourt émeut la presse. Ce fonctionnaire de l'Office des étrangers a été suspendu pour avoir découvert, au prix d'une enquête des plus élémentaires, que des déportés signalés comme «non retrouvés, non revenus» dans le Mémorial des juifs de Belgique établi par Serge Klarsfeld et Maxime Steinberg étaient en fait revenus de déportation (Le Soir, 14 sept.). Une offensive antirévisionniste est lancée dans toutes les écoles du pays à l'initiative conjointement du Centre (juif) d'information et de documentation du Moyen-Orient (CID) et du bureau européen du Centre Simon Wiesenthal (Le Soir, 8/9 déc., p. 21).
Canada
Le 15 novembre, la Cour suprême a admis l'appel interjeté
par E. Zündel à la suite de sa condamnation à 9 mois de prison pour
«publication de fausse nouvelle». E. Zündel avait diffusé la brochure de
Richard Harwood Did Six Million Really Die ? (En est-il vraiment mort six
millions ?). L'Holocaust Remembrance Association, dirigée par Sabina Citron,
avait obtenu de faire poursuivre E. Zündel par le ministère public et aux
frais du contribuable canadien. Il n'était pas possible d'invoquer la loi
antiraciste ; aussi le ministère public avait-il cru trouver un biais en
déterrant une loi, d'origine anglaise, remontant à 1275 et qui punit la
propagation de fausse nouvelle. Au procès de 1985 (cassé pour vices de fond)
et à celui de 1988, on avait pu assister de la part du ministère public et des
deux juges successifs à une surenchère de casuistique en vue d'expliquer au
jury que les opinions d'E. Zündel n'étaient nullement en cause et que tout le
monde avait le droit de professer des opinions révisionnistes ; ce qui était
reproché à l'accusé, c'était d'avoir professé le révisionnisme avec
l'intime conviction que le révisionnisme était faux ! Voici qu'aujourd'hui la
Cour suprême prend en considération un point que l'avocat d'E. Zündel n'avait
jamais été autorisé à soulever : cette loi porte-t-elle atteinte à la
liberté d'expression ? Si oui, ne doit-elle pas être rayée du nouveau code
pénal ? E. Zündel note que, si les hommes politiques canadiens avaient fait
leur travail et s'étaient souciés de ce point de la législation canadienne,
on aurait épargné, au simple citoyen qu'il est, huit années d'une bataille
épuisante, des frais énormes, d'abominables campagnes de presse contre sa
personne au Canada et à l'étranger.
Infatigable, l'historien David Irving a fait une tournée de conférences dans
plusieurs villes du Canada, malgré les multiples pressions exercées —
quelque-fois avec succès — par des groupes pour obtenir au dernier moment
l'annulation de la location des salles. Quelques heures avant qu'il ne s'adresse
à Ottawa à six cents auditeurs, la Chambre des Communes a voté à
l'unanimité une motion portant : «La présente Chambre rejette toute tentative
d'utiliser notre pays comme une tribune pour propager sciemment des
déclarations trompeuses, inexactes et fausses sur l'Holocauste et la
persécution, par les Nazis, des juifs et d'autres personnes» (Toronto Star,
6 nov.)
On sait que le révisionnisme avait été déjà condamné de cette façon par
le Président Reagan, le Président Bush, le Parlement britannique et le
Parlement australien.
États-Unis
Du 13 au 15 octobre s'est tenu à Washington le dixième
congrès de l'Institute for Historical Review. Pour la première fois depuis de
longues années, il ne s'est produit aucune tentative pour obtenir l'annulation
de la location des salles et des chambres retenues. Parmi les orateurs
figuraient notamment Robert Faurisson, David Irving, Fred Leuchter, Robert
Countess, le professeur Albert Kawachi, venu du Japon, et — en vidéo à cause
des risques de «bannissement» — Ernst Zündel. Le prestigieux historien John
Toland a, lui aussi, participé à la conférence ; sans se prononcer sur le
révisionnisme, il s'est déclaré en faveur de la liberté d'expression des
révisionnistes et s'est ému des violences dont ces derniers sont les victimes.
Willis Carto a révélé pour la première fois par qui et comment l'Institute
for Historical Review de Los Angeles avait été détruit de fond en comble par
un incendie criminel le 4 juillet 1984 : un spécialiste, venu de Tel Aviv,
avait opéré avec l'aide de trois personnes qui se trouvaient sur place. Pour
D. Irving, le «navire de guerre Auschwitz» est en train de couler cependant
que les membres de son équipage s'invectivent, allusion à la tournure que
prennent les disputes entre Raul Hilberg, Schmuel Krakowski, Rudolf Vrba, Yehuda
Bauer et Marvin Hier (Jewish World [West Palm Beach, Floride]
reproduisant une dépêche de la Jewish Telegraphic Agency, New York, 9/15 mars,
p. 13, 52).
Robert Lenski publie The Holocaust on Trial (L'Holocauste en jugement),
Reporter Press, Decatur, Alabama 35602, 1989 [achevé d'imprimer : 3 août
1990], IV-545 p. Cet ouvrage, de qualité scientifique, représente une
contribution majeure au révisionnisme historique : il est essentiellement
fondé sur la transcription du second procès Zündel, celui de 1988 dont la
fin, spectaculaire, avait vu le témoignage de Fred Leuchter et celui de David
Irving annonçant son ralliement aux thèses révisionnistes.
La campagne déclenchée contre Fred Leuchter prend une dimension
internationale. L'auteur du rapport concluant à la non-existence de chambres à
gaz homicides à Auschwitz, Birkenau et Majdanek est décrit comme un faux
ingénieur, un bourreau ayant mis au point un système d'injection qui constitue
un tel supplice pour les condamnés à mort que ceux-ci ne laissent rien voir de
leurs souffrances ; sa femme est laide ; son bureau est exigu ; il est une
réincarnation d'Eichmann (voy., pour la presse française, Stéphane Marchand,
«Le bourreau torturait innocemment», Le Figaro, 30 oct., p. 15). A
Boston, où il habite, une plainte est actuellement instruite pour «usurpation
du titre d'ingénieur». Serge et Beate Klarsfeld sont venus sur place organiser
des manifestations de rue. Fred Leuchter voit dénoncer, les uns après les
autres, ses contrats de travail ; son affaire a périclité. Rappelons, pour
mémoire, que c'est à Boston qu'au XVIIIe siècle se déroula le procès des
«sorcières de Salem».
L'ouverture à Washington de l'«US Holocaust Memorial Museum» est prévue pour
avril 1993. Il semble que les autorités responsables ne savent toujours pas
comment présenter l'arme par excellence de l'«Holocauste» : la chambre à
gaz. Les révisionnistes, et notamment Hans Schmidt, responsable de GANPAC (German-American
National Political Action Committee), leur ont fait savoir qu'il serait
indispensable de renoncer aux inventions d'une propagande de haine.
Grande-Bretagne
La justice britannique refuse de donner suite aux sollicitations en vue d'une poursuite des révisionnistes (Helen Jacobus; «No Move against far-Right lies» [Pas d'action contre les mensonges de l'extrême droite], The Jewish Chronicle, 17 août). Le Foreign Office demande au Kremlin s'il entend ouvrir une enquête sur le cas du général Pyotr Karpovich Soprunenko qui aurait joué un rôle essentiel dans le massacre de 15 000 officiers à Katyn et en deux autres points d'Union soviétique. La Pologne a formulé la même demande. Lord Bethell, membre du Parlement britannique, fait valoir que, si la Grande-Bretagne s'apprête à poursuivre les «criminels» nazis qui sont sur son territoire, elle doit, de la même façon, poursuivre les «criminels» communistes ; elle peut aussi ne poursuivre ni les uns ni les autres. Le Gouvernement de sa Majesté est dans l'embarras (Julia Langdon, «The net tightens on Katyn General» [Le filet se resserre autour du général de Katyn], The Sunday Telegraph, 2 sept.). Le chapitre de Katyn est loin d'être clos. La presse allemande vient de révéler les noms d'officiers et de soldats allemands condamnés à mort et exécutés à la suite d'un jugement prononcé par un tribunal de Léningrad en novembre 1945 ; ceux-ci avaient été jugés coupables du crime de Katyn. Les condamnés ont été exécutés («Innocent executed», The Gazette Montreal, 5 nov.).
Italie
Le pape Jean-Paul II vient, probablement pour la première fois dans l'histoire de la papauté, d'évoquer les «chambres à gaz» comme si elles avaient existé (voy., ci-dessus, p. 29, n. 5).
Suède
En dépit de sa condamnation, le 4 octobre, par la cour
d'appel de Stockholm, Ahmed Rami intensifie son activité révisionniste en
Suède et hors de Suède. La peine de six mois d'emprisonnement a été
confirmée au terme d'un procès qui a duré un mois. La cour a estimé qu'en ce
qui concerne l' «Holocauste», A. Rami avait le droit de nier la version juive
mais ne pouvait parler de «bluff» ni ajouter que les sionistes avaient été
les auteurs de ce bluff et en tiraient profit. C'était là un grave «manque de
respect» à l'encontre du peuple juif. A. Rami s'attend à être emprisonné
d'un moment à l'autre. Il n'en décide pas moins de relancer les émissions de
Radio-Islam qui avaient été interdites et suspendues pour un an.
Jan Bergman, sans se prononcer sur le révisionnisme, avait accepté de
témoigner en faveur d'A. Rami du seul point de vue de la controverse sur la
religion juive. Les organisations juives locales et internationales mènent
campagne contre ce professeur d'histoire des religions à l'Université
d'Uppsala et contre ladite université elle-même. Du monde entier, le
président de l'université reçoit des demandes en vue d'évincer de son poste
le professeur Bergman. Le président et les responsables de l'université
condamnent cette campagne et déclarent leur attachement à la liberté
d'expression. A comparer avec le cas, en France, de B. Notin.
Sigbert Axelsson, recteur de l'institut de théologie de cette université et
personnalité influente au sein du Parti social-démocrate, explique, dans une
réponse de six pages adressée au président Martin Conway de Sally Oak College
(G.-B.) pourquoi l'université rejette toutes les accusations portées contre
Jan Bergman.
Suisse
Mariette Paschoud et son mari ne cessent de payer un lourd
tribut, non à leurs convictions révisionnistes, mais au fait qu'en 1986 Mme
Paschoud, professeur de français et d'histoire dans un lycée de Lausanne,
était venue présider à Paris une conférence où Henri Roques avait essayé
d'exposer le contenu de sa thèse sur Gerstein. En un premier temps, elle se
voyait interdire l'enseignement de l'histoire ; en un second temps, devant
l'impatience du rabbin Vadnaï, elle se voyait interdire l'enseignement du
français et reléguer dans un obscur emploi d'archiviste. Son mari était
licencié d'une entreprise privée. Il trouvait un emploi public. Il vient d'en
être démis à la suite d'une longue campagne le décrivant comme suspect
d'idées extrémistes (lire : révisionnistes).
Correspondante du Monde à Genève, Isabelle Vichniac annonce que la
Fondation Simon Wiesenthal, dont le siège est à Los Angeles, demande au
Comité international de la Croix-Rouge à Genève de rompre avec le
Croissant-Rouge palestinien ; dans le magazine de cette organisation, Balsam,
est paru un article «qui épouse les thèses révisionnistes niant le génocide
des juifs durant la deuxième guerre mondiale». La Fondation S. Wiesenthal,
dirigée par le rabbin Marvin Hier, parle de «provocation terrible» (Le
Monde, 20 déc., p. 6).
Le Gouvernement helvétique envisage d'adopter une loi antirévisionniste.
Monde arabo-musulman
Le Gouvernement suédois a commis une erreur en faisant
poursuivre Ahmed Rami et en obtenant sa condamnation ainsi que la suspension,
pour un an, de Radio-Islam. Le monde arabo-musulman ignorait à peu près tout
du révisionnisme historique. La presse arabo-musulmane à travers le monde
entier s'est fait l'écho du verdict, l'a qualifié de scandaleux et croit y
voir une nouvelle preuve du terrorisme intellectuel exercé par les sionistes en
Occident. A Alger, le journal gouvernemental Al-Khabar a consacré un
article au procès Rami (14 nov.) ; Al Monkid, organe officiel du Front
islamique de salut (FIS) a écrit le 15 novembre, sous le titre : «Le plus long
procès de l'histoire de la Suède/Six mois de prison contre l'islamiste
marocain Rami/Combat et défi contre le complot juif et sioniste», un article
où l'on peut notamment lire : «Rami a réussi, à travers les programmes de
Radio-Islam émettant en suédois en Suède, à divulguer les falsifications
juives de l'histoire des faits de la seconde guerre mondiale dans leur tentative
de terroriser l'Europe occidentale en vue d'obliger celle-ci à soutenir
aveuglément les thèses juives et l'occupation juive de la Palestine et à
s'aligner sur tout ce qui, dans la propagande juive, est antiislamique.».
L'accent de cet article, qui ne donne une vue ni sereine, ni exacte du
révisionnisme historique, s'explique par la tension du conflit
israélo-palestinien et, aussi, par la surprise ressentie à la découverte,
tardive et soudaine, des thèses révisionnistes.
Du 4 au 7 décembre s'est tenue à Téhéran une conférence islamique sur la
Palestine, organisée par le ministère des Affaires étrangères iranien en
collaboration avec les organisations islamiques mondiales. Plusieurs centaines
de délégués y ont participé. Le président de la République Rafsandjani, le
président du Parlement Karroubi, le guide suprême de la Révolution islamique
iranienne l'ayatollah Khameny ont prononcé des discours ; ce dernier a
condamné ce qu'il a appelé les mensonges des juifs, lesquels, dans leur
version de la seconde guerre mondiale «ont énormément exagéré leur rôle de
victimes». Ce «mensonge» a été amplifié par les films, les publications et
les moyens de propagande que les juifs, dit-il, dominent en Occident. L'orateur
a incité les musulmans à contrecarrer cette propagande par la production de
films et par l'élaboration d'études visant à divulguer «le sinistre bluff»
et à démontrer, au contraire, la responsabilité des juifs dans l'actuel
génocide des Palestiniens. Invité à Téhéran, A. Rami a pu s'adresser aux
participants et a tenu une conférence de presse devant une centaine de
journalistes de la télévision, de la radio et de la presse iraniennes. Il a
été reçu par les vice-ministres de l'Information, des Affaires étrangères
et de la Propagation islamique. Le 14 décembre, il a donné une interview à la
radio nationale iranienne.
Les organisations israéliennes s'inquiètent des «Palestiniens qui nient la
Shoah» (Haaretz, 25 mai, repris par Der Landesverband der Israelit.
Kultursgemeinden in Bayern, décembre, p. 43). J. Webber, professeur de
sciences sociales juives à Oxford, estime que plus d'Arabes devraient être
conduits à visiter Auschwitz (The Jewish Chronicle, 9 nov.). Sur un
article révisionniste de Balsam, organe du Croissant-Rouge palestinien,
voy., ci-dessus, p. 221.
Revue d’Histoire Révisionniste, n° 3, novembre-décembre 1990 – janvier 1991, p.209-222
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